Le Baptême

Le Baptême

Excepté l’eucharistie, Jésus n’a pas lui-même instauré les sacrements. L’Église s’est inspirée des textes sacrés pour donner aux chrétiens des repères tout au long de leur vie. Les références bibliques sont extraites de la TOB et ne sont pas exhaustives.


La vie publique de Jésus commence par son baptême où il est présenté comme le fils de Dieu par les quatre évangélistes. Il s’agit à son époque d’un rite de purification proposé par Jean le Baptiste. Le véritable baptême de Jésus c’est la plongée dans la mort et la victoire de la résurrection « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ? » Mc 11, 38. Jésus ressuscité envoie les apôtres vers le monde : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » Mt 28, 19. Plus tard, à la Pentecôte, après le discours de Pierre, les gens venus à Jérusalem demandent ce qu’ils doivent faire et Pierre leur répond : « Convertissez-vous ; que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit. » Ac 2, 38.


Le symbole essentiel du baptême est l’eau que, dans nos églises, le célébrant verse sur la tête du baptisé. Elle représente la vie et la purification. L’eau peut faire vivre, mais elle peut aussi causer la mort. N’oublions pas que la plongée dans l’eau et la remontée signifient la mort au péché et le don de la vie nouvelle avec le Christ, mort et ressuscité pour nous.


D’autres symboles interviennent lors d’un baptême :

  • Le baptisé est marqué par l’onction du saint-chrême, huile parfumée consacrée par l’évêque pendant la Semaine Sainte : comme certains onguents guérissent, adoucissent et pénètrent les chairs, en leur donnant de l’éclat, le saint-chrême symbolise la pénétration de l’Esprit Saint et de ses dons dans l’âme du baptisé.
  • Le vêtement blanc est remis au nouveau baptisé lui rappelant qu’il doit se dépouiller du vieil homme pour revêtir l’homme nouveau selon les indications de saint Paul (Ep 4, 22-23). Il porte alors l’habit de lumière et de fête pour suivre le Christ.
  • Enfin, le parrain ou la marraine donnent au baptisé un cierge allumé à la flamme du cierge pascal qui représente le Christ ressuscité pour qu’il vive désormais en « enfant de lumière» (Ep. 5, 8).

L’évêque, le prêtre et le diacre peuvent baptiser. En l’absence de ministres ordonnés, un laïc mandaté par l’évêque peut aussi baptiser. En cas de nécessité, toute personne, même non baptisée, ayant l’intention requise, peut baptiser. L’intention requise, c’est de vouloir faire ce que fait l’Église en baptisant, et prononcer la formule baptismale trinitaire ; c’est extrêmement rare.


Le sacrement du baptême est pour l’adulte qui le reçoit (ou pour les parents d’un bébé) un acte de foi, le chrétien met sa confiance en un Dieu père qui a envoyé son Fils pour le salut des hommes et en l’Esprit-Saint qui agit dans la vie de chacun. C’est aussi une conversion, une nouvelle façon de vivre avec le Christ. En naissant, nous sommes créatures de Dieu, par le baptême, nouvelle naissance, nous devenons enfants de Dieu et l’Église s’engage à l’égard du baptisé qui entre dans une nouvelle famille à égalité avec tous ses membres : le peuple de Dieu, un peuple de prêtres, de prophètes et de rois. Par le baptême, nous renaissons dans le Christ et nous faisons partie du peuple de Dieu, c’est donc un sacrement administré une seule fois. « On ne naît pas chrétien mais on le devient.» affirme Tertullien, on devient chrétien par la foi et le baptême est la première étape sur le chemin vers Dieu.


Pour des raisons diverses, quelques personnes demandent la suppression de leur nom sur le registre de la paroisse. Au vu de l’Église, ce sacrement est irrévocable, on ne peut pas effacer son baptême parce que c’est une action de Dieu que l’homme ne peut pas modifier. L’Église doit faire mention dans ces registres de la demande de la personne qui souhaite être « débaptisée » mais elle n’a pas l’obligation d’effacer de ses registres le baptême de cette personne.


Il n’y a pas d’âge pour recevoir le baptême. En France, le nombre annuel de baptisés adultes de tout âge est en constante augmentation. La personne adulte qui demande le baptême le fait librement et en connaissance sur son engagement futur ; pour les petits enfants se sont les deux parents qui doivent demander le baptême et s’engager à lui donner une éducation chrétienne. Ainsi, l’Église prévoit une formation des parents pour préparer le baptême de leur enfant et les aider à comprendre que ce sacrement ne célèbre pas la naissance de leur enfant mais qu’il est la porte d’entrée dans la communauté de ceux et celles qui croient en Jésus et qui acceptent de vivre son message.


« Ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique ». Décret sur l’œcuménisme, 3. Le baptême est un sacrement commun à tous les chrétiens et Vatican II reconnaît que les baptisés dans l’Église catholique romaine ont un lien étroit envers les baptisés des autres églises chrétiennes.