Le Mariage
Le sacrement des malades
La Réconciliation
La Confirmation
La Confirmation
La confirmation est la deuxième étape de l’initiation sacramentelle. Elle ne peut bien se comprendre qu’en lien avec le baptême et l’eucharistie.
Au début des Actes des Apôtres, on trouve un lien étroit entre le baptême et le don de l’Esprit Saint : « Convertissez-vous : que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés et vous recevrez le don du Saint Esprit. » Ac 2, 38. Plus loin, le don de l’Esprit se produit par l’imposition des mains : « Pierre et Jean se mirent donc à leur imposer les mains et les Samaritains recevaient l’Esprit Saint. » Ac 8, 17.
Dans les baptêmes des premiers siècles, seul l’évêque baptisait. Le rite de l’eau symbolisait la nouvelle naissance. Il était suivi de l’imposition des mains et/ou de l’onction du Saint Chrême, ces rites évoquaient le don de l’Esprit. Avec le temps, ce qui était un rite achevant le baptême devient un geste sacramentel indépendant, mais toujours étroitement lié au baptême. Au Ve siècle, la confirmation, par l’imposition des mains constitue déjà un achèvement ou un affermissement du baptême.
Comme le baptême, la confirmation imprime dans le chrétien une marque indélébile. Ce sacrement ne peut donc être reçu qu’une seule fois. Il est considéré comme sacrement de la plénitude du don de Dieu. La célébration liturgique comprend :
- l’imposition des mains accompagnée d’une prière de demande de l’Esprit, appelée « épiclèse ».
- l’onction sur le front avec le saint-chrême accompagnée de la formule suivante : « Soit marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu». Selon saint Paul, cette huile parfumée fait du confirmand « la bonne odeur du Christ». (II Cor 2, 15). L’huile imprègne le corps, afin de signifier le don de l’Esprit qui imprègne toute la personnalité du confirmand. L’huile assouplit et rend fort et son parfum indique que le confirmé reçoit la mission de répandre et communiquer autour de lui l’amour de Dieu.




Dans une lettre à un évêque, en 416, le pape Innocent 1er reconnait aux prêtres le droit de baptiser mais aux évêques seuls de confirmer. Aujourd’hui, le ministre ordinaire de ce sacrement est l’évêque, en tant que responsable d’une Église locale et aussi tout prêtre délégué par lui.
Le confirmand est accompagné d’un parrain et/ou d’une marraine qui ne sont pas obligatoirement ceux de son baptême.
Comme pour le baptême, il n’y a pas d’âge pour recevoir la confirmation, tout est fonction des circonstances et des usages. En 1989, Rome confirme la validité d’un texte voté quelques années plus tôt par les évêques de France, il précise qu’« à la décision de chaque évêque pour son diocèse, l’âge de la confirmation pourra se situer dans la période de l’adolescence, c’est-à-dire de 12 à18 ans ». C’est ce que nous appliquons pour les ados qui ont été baptisés dans leur enfance. Pour les adultes qui demandent le baptême, l’Église recommande qu’ils reçoivent successivement au cours de la même célébration le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Il est très courant, c’est ce qui se passe dans notre paroisse, que la confirmation suive d’un an le baptême et l’eucharistie. En effet, deux ans sont demandés pour préparer ces deux derniers sacrements et une année de plus semble nécessaire pour ancrer le néophyte dans la vie chrétienne.
Par le baptême, le baptisé meurt et ressuscite avec le Christ, par la confirmation, le confirmé est empli de l’Esprit Saint comme l’ont été les apôtres avec Marie le jour de la Pentecôte. La confirmation est en quelque sorte l’achèvement du baptême. L’Esprit est déjà donné au baptême et il intervient toujours dans les sept sacrements. La confirmation ne vient pas ajouter quelque chose qui manquerait au baptême, mais elle en déploie sa richesse et ainsi l’achève. C’est le Christ ressuscité qui confirme le baptême en intensifiant le don de l’Esprit. Elle engage à participer à la fonction prophétique de l’Église avec une aptitude renouvelée et à s’investir au service de la foi, de la liberté et de la paix, à la suite du Christ. La confirmation apparaît ainsi comme le sacrement de la « maturité chrétienne ».
Les chrétiens ont très vite compris que l’Esprit qui animait Jésus pouvait aussi nous animer comme le Christ nous l’a promis. Ils ont trouvé dans les textes bibliques la réponse à leur méditation : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur» Isaïe 11, 1-2.À cette liste de dons, la piété a été ajoutée, certainement pour atteindre le chiffre 7 symbole de perfection et ici de nouvelle création. C’est Thomas d’Aquin qui, par sa réflexion théologique, a formalisé une liste de sept dons de l’Esprit :
- La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
- Le discernement (l’intelligence) : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
- La connaissance : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
- La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse. « Ma grâce te suffit, dit le Seigneur, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse.» (2 Co 12, 9)
- Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
- La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
- La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement. *
Dieu respectera toujours notre liberté, y compris celle de le refuser. Il n’a que l’amour qu’il nous porte pour “conquérir” notre liberté. Cette relation, le chrétien peut donc la rechercher, l’entretenir, ou bien la refuser, l’oublier. Après avoir reçu le sacrement de la confirmation, il y a rarement des changements brusques dans la vie du confirmé (sauf cas extraordinaires, car il faut laisser à Dieu, la possibilité d’agir comme il l’entend). Mais s’il entretient cette relation, il y aura des changements au jour le jour. L’action de l’Esprit Saint s’enracine dans une continuité et elle commence bien avant qu’on ait reçu ce sacrement.
*Définitions extraites du portail de l’Église catholique de France.
La messe – La Liturgie de l’Eucharistie
La messe - La liturgie de l'Eucharistie
Après avoir écouté et répondu à la Parole de Dieu, nous entrons dans la liturgie eucharistique, c’est-à-dire dans l’action de grâce rendue à Dieu, la célébration du sacrifice du corps et du sang du Jésus-Christ présent sous les deux espèces du pain et du vin.
LA LITURGIE EUCHARISTIQUE
« À la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le banquet pascal par lequel le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l´Église lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le Seigneur lui-même a fait et qu´il a transmis à ses disciples pour qu´ils le fassent en mémoire de lui.
En effet, le Christ prit le pain et la coupe, rendit grâce, fit la fraction et les donna à ses disciples, en disant : ‘Prenez, mangez, buvez ; ceci est mon Corps ; ceci est la coupe de mon Sang. Vous ferez cela en mémoire de moi’ ». (PGMR, 72) *.
Saint Paul est le premier à nous décrire le dernier repas du Seigneur (1 Co 11, 23-25). La messe ne mime pas la Cène mais l’actualise en accomplissant le mémorial du Seigneur. Mémorial qui étale les gestes du Christ :
- il prit le pain: c’est la préparation des dons (anciennement offertoire),
- il rendit grâce: c’est la prière eucharistique,
- il le rompit: c’est la fraction du pain,
- il le donna: c’est la communion.
La présentation des dons des hommes à Dieu. Cette partie de la messe s’inspire de la pratique sacrificielle de l’Ancien Testament, par laquelle l’homme se dépouille de certains de ses biens pour les offrir à Dieu en hommage, pour les lui sacrifier. Dans notre petite offrande, qui sera toujours disproportionnée par rapport à celle de Dieu, le Christ, unique médiateur, donne à ses fidèles d’avoir part à son salut en s’y rendant présent, pour qu’ils puissent se nourrir de Lui. C’est le Christ lui-même, lors de son dernier repas, qui a choisi les aliments que nous devions présenter : du pain et du vin, aliments les plus fondamentaux dans lesquels son humilité lui permet de venir habiter, et qui nous montre que ce n’est pas ce qu’ils sont qui importe, mais Qui ils deviennent. Un chant peut accompagner la procession et la présentation des offrandes. Il doit aider à vivre la grâce du moment : nous faisons présent de toute notre vie au Christ qui va l’unir à sa propre offrande au Père. Il dure tout le temps de l’offertoire.
Le Sanctus, troisième cantique céleste d’adoration, est une véritable acclamation joyeuse qui doit jaillir sans attendre à la suite de la préface.
Le grand et unique moment d’offrande de la messe est celui où le Christ lui-même s’offre à son Père et nous offre avec lui. C’est la prière eucharistique qui l’exprime et le réalise. Les chrétiens font mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus et le prêtre, célébrant au nom de l’assemblée, prie le Seigneur d’envoyer son Esprit sur les offrandes. L’Esprit-Saint rend réelle la présence du Christ dans le pain et le vin, comme Jésus l’a promis au cours de son dernier repas. Le pain et le vin deviennent Corps et Sang du Christ. Ainsi Jésus se fait nourriture pour celui qui le reçoit.
La fraction du pain a un double sens : elle manifeste que le Corps du Christ est partagé, en cela, elle rappelle la Cène ; elle signifie que le Corps du Christ est brisé, c’est un rappel de la mort de Jésus sur la Croix. La fraction du pain est accompagnée du chant « Agneau de Dieu » pour nous rappeler que Jésus qui se donne à nous est bien mort pour nous.
La prière eucharistique a commencé dans un climat de louange et elle se termine dans la doxologie (parole de louange) adressée à Dieu le Père, par le Fils, dans l’Esprit. Cette doxologie trinitaire – point d’orgue final de la grande et solennelle doxologie qu’est la prière eucharistique tout entière – est ponctuée par l’AMEN final, le plus important de toute l’eucharistie. Il signifie notre adhésion, notre foi à toute la prière eucharistique. Il doit être vigoureux, on peut le solenniser, en le triplant.
La communion vue par saint Augustin dans une homélie : « Comment ce pain est-il son corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son sang ?
Mes frères, c’est cela que l’on appelle des sacrements : ils expriment autre chose que ce qu’ils présentent à nos regards. Ce que nous voyons est une apparence matérielle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel. Si vous voulez comprendre ce qu’est le corps du Christ, écoutez l’apôtre Paul, qui dit aux fidèles : « Vous êtes le corps du Christ ; et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps » (1Co 12,27). Donc, si c’est vous qui êtes le corps du Christ et ses membres, c’est le symbole de ce que vous êtes qui se trouve sur la table du Seigneur, et c’est votre mystère que vous recevez. Vous répondez : « Amen » à ce que vous êtes, et par cette réponse, vous y souscrivez. On vous dit : « Le corps du Christ », et vous répondez : « Amen ». Soyez donc membres du corps du Christ, pour que cet amen soit véridique. »
Venir communier, c’est venir au Christ avec toute notre vie, nos rencontres, nos occasions de témoigner de la foi, nos difficultés vécues dans l’espérance. À chaque Eucharistie, le Christ rassemble ses amis pour sanctifier leur vie et, peu à peu, les transformer en Lui par son amour. Un chant accompagne la procession des fidèles dans une intériorité qui favorise une profonde communion, un autre chant peut être pris également après la communion dans une action de grâce paisible.




LES RITES DE CONCLUSION
Les rites de conclusion sont assez brefs : des annonces si nécessaire, la salutation et la bénédiction du prêtre, l’envoi du peuple « afin que chacun retourne à ses bonnes œuvres en louant et bénissant le Seigneur ».
De même que la messe avait débuté par un signe de croix, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c’est encore au nom de la Sainte Trinité qu’elle s’achève. Cependant, nous savons bien qu’à la fin de la messe, commence le temps du témoignage. Nous sortons de la messe pour « aller dans la paix du Christ» apporter la bénédiction de Dieu dans nos activités quotidiennes, dans nos maisons, sur nos lieux de travail, dans les occupations de notre vie terrestre, en « glorifiant le Seigneur par notre vie». À chaque sortie de messe, on devrait être meilleur qu’on n’y est entré, avec davantage de vie, de force, de volonté de vivre en témoin du Christ. Comme le psaume 95 nous y invite : « Chantez au Seigneur et bénissez son nom ! De jour en jour, proclamez son salut, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles ! »
Le chant d’envoi, non prévu par la PGMR, est compris comme le prolongement de l’envoi missionnaire qui conclut la célébration « Allez dans la paix du Christ « .
Pourquoi aller à la messe ? C’est un précepte de l’Église mais ce n’est pas suffisant. « Chrétiens, nous allons à la messe le dimanche pour rencontrer le Seigneur ressuscité ou, mieux, pour nous laisser rencontrer par Lui, écouter sa parole, nous nourrir à sa table et devenir ainsi Église, c’est-à-dire son Corps mystique vivant dans le monde. » (Extrait d’une homélie du pape François).
*PGMR : présentation générale du missel romain.
La messe – La Liturgie de la Parole
La messe - La liturgie de la Parole
« La Messe est la célébration au cours de laquelle les fidèles participent à la liturgie de la Parole et à la liturgie eucharistique où est perpétué le sacrifice du corps et du sang du Christ. Le sacrement de l’Eucharistie est « source et sommet de toute la vie chrétienne ». Sacrosanctum Concilium, 47.
Une bibliothèque ne suffirait pas pour parler de la messe et, encore, nous n’aurions pas tout dit. Nous nous limiterons donc ici à présenter la messe en quatre temps sur deux documents distincts.
Quatre grands temps règlent notre célébration, les rites d’ouverture, la liturgie de la Parole, la liturgie eucharistique et les rites de conclusion. Il est à remarquer que le mot « liturgie » vient de deux mots grecs. Le premier signifie peuple et le second, action. De fait, il s’agit d’une action de Dieu et du Peuple réunis au service du Salut du monde. L’eucharistie est donc un mystère, l’action visible d’une réalité invisible, ce qui nous est donné à contempler et à comprendre d’une réalité qui nous dépasse. Ce mystère nous ouvre à l’insaisissable.
LES RITES D’OUVERTURE
« Le but de ces rites est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’eucharistie. » (PGMR, 24) *. Les rites initiaux ont aussi un rôle pédagogique, ils conduisent progressivement à réaliser la communion entre les fidèles et le Christ.
«Chanter, c’est prier deux fois» disait saint Augustin. Le chant permet la prière fervente, il unifie les voix et les cœurs de tous les fidèles. Le chant d’entrée ouvre la célébration et conduit l’assemblée dans le mystère célébré, dans la foi de l’Église. Il aide chacun de nous à entrer dans l’attitude spirituelle correspondant au rite que l’on célèbre.
La messe commence par le signe de croix. Le prêtre qui préside le fait sur lui et tous les membres de l’assemblée font de même. En nous marquant du signe de la croix qui rappelle, en même temps la mort du Christ sur la croix, la résurrection du Christ et la profession de foi trinitaire, nous faisons aussi mémoire de notre baptême.
Après un petit moment de silence pour se recueillir, ministres et fidèles, se reconnaissent pécheurs pour mieux accueillir le don de Dieu. Le Kyrie est un rite en lui-même, un chant rituel.
L’hymne du Gloria est une des plus anciennes de la tradition chrétienne (IIe siècle). C’est un modèle de prière chrétienne, qui loue le Père et supplie l’Agneau dans l’Esprit-Saint. Notre chant s’unit à celui des anges qui, devant la crèche, célébrèrent le mystère de l’Incarnation.
Ces deux derniers rites mettent l’assemblée en présence Seigneur. L’entrée est aussi l’ouverture des Cieux, « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre», à laquelle nous mène la liturgie. Dans le Christ, la gloire de Dieu s’est ouverte à nous.
La prière d’ouverture, au terme des rites d’ouverture, prononcée par le prêtre est aussi la prière de l’assemblée (« Prions ensemble ») qui accède pleinement à sa fonction liturgique.
L’autre objectif de ces rites d’ouverture est la préparation à la Parole et à l’Eucharistie qui nous a fait entrer en relation avec un Dieu personnel, que l’on peut nommer sans crainte et, ainsi préparés, à entendre les Écritures comme étant la Parole que Dieu nous adresse. Elle nous fait entrer en communion, prémices de l’échange eucharistique où le Christ « devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels » (3e préface de la Nativité).
LA LITURGIE DE LA PAROLE
« La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les lectures tirées de la bible, avec les chants qui s’y intercalent ; mais l’homélie, la profession de foi et la prière universelle la développent et la concluent – car, dans les lectures que l’homélie explique, Dieu adresse la Parole à son peuple, il découvre le mystère de la rédemption et du salut et il présente une nourriture spirituelle ; et le Christ lui-même est là, présent par sa parole au milieu des fidèles. Cette Parole divine, le peuple la fait sienne par ses chants, et il y adhère par la profession de foi ; nourri par elle, il supplie avec la prière universelle pour les besoins de toute l’Église et pour le salut du monde entier. » (PGMR, 33).




Pour écouter les trois premières lectures, l’assemblée s’assied et chaque lecteur à son tour s’avance jusqu’à l’ambon. Dans certaines circonstances, pour mettre en valeur la Parole, le lectionnaire peut être apporté en procession. Pendant la lecture, le lecteur touche le livre de ses mains pour signifier la continuité qui existe entre Dieu qui a donné la Parole et celui qui la transmet en la lisant.
Comme les traditions juive et chrétienne en témoignent, les psaumes sont destinés à être chantés, ils répondent à la Parole entendue par l’assemblée. Ils sont choisis en écho à la première lecture.
Pour l’écoute de l’Évangile, l’assemblée est debout, attitude de l’homme libre mais aussi de l’homme relevé par le Christ. L’alléluia est une acclamation joyeuse, qui signifie en hébreux «louez Dieu ». C’est la deuxième fois – après le Gloria – que la liturgie emprunte son chant à celui des anges. La troisième fois, ce sera dans le chant du Sanctus. Pendant le Carême, l’Alléluia est remplacé par une antienne d’acclamation au Christ présent dans sa Parole.
L’homélie vise à favoriser l’incarnation de la Parole ; la profession de foi est proclamée pour montrer l’adhésion de l’assemblée à la Parole de Dieu ; enfin la prière universelle clôture la liturgie de la Parole, elle permet à l’assemblée de porter des intentions de l’Église et de tous les hommes, elles sont choisies en fonction des textes de la messe et de l’actualité. Le refrain de la prière universelle aide l’assemblée tout entière à entrer dans cette intercession.
Dans la liturgie de la Parole s’installe un dialogue d’amitié entre Dieu et les hommes qui, selon Dei Verbum, caractérise la Révélation. Le Christ est présent à son Église lorsqu’on lit les Écritures, c’est lui qui parle, enseigne, console et guérit. La réponse des fidèles se fait par la foi proclamée et la prière prenant la forme de la louange, de l’action de grâce et de la supplication.
*PGMR : présentation générale du missel romain.
Le Baptême
Le Baptême
Excepté l’eucharistie, Jésus n’a pas lui-même instauré les sacrements. L’Église s’est inspirée des textes sacrés pour donner aux chrétiens des repères tout au long de leur vie. Les références bibliques sont extraites de la TOB et ne sont pas exhaustives.
La vie publique de Jésus commence par son baptême où il est présenté comme le fils de Dieu par les quatre évangélistes. Il s’agit à son époque d’un rite de purification proposé par Jean le Baptiste. Le véritable baptême de Jésus c’est la plongée dans la mort et la victoire de la résurrection « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ? » Mc 11, 38. Jésus ressuscité envoie les apôtres vers le monde : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » Mt 28, 19. Plus tard, à la Pentecôte, après le discours de Pierre, les gens venus à Jérusalem demandent ce qu’ils doivent faire et Pierre leur répond : « Convertissez-vous ; que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit. » Ac 2, 38.
Le symbole essentiel du baptême est l’eau que, dans nos églises, le célébrant verse sur la tête du baptisé. Elle représente la vie et la purification. L’eau peut faire vivre, mais elle peut aussi causer la mort. N’oublions pas que la plongée dans l’eau et la remontée signifient la mort au péché et le don de la vie nouvelle avec le Christ, mort et ressuscité pour nous.
D’autres symboles interviennent lors d’un baptême :
- Le baptisé est marqué par l’onction du saint-chrême, huile parfumée consacrée par l’évêque pendant la Semaine Sainte : comme certains onguents guérissent, adoucissent et pénètrent les chairs, en leur donnant de l’éclat, le saint-chrême symbolise la pénétration de l’Esprit Saint et de ses dons dans l’âme du baptisé.
- Le vêtement blanc est remis au nouveau baptisé lui rappelant qu’il doit se dépouiller du vieil homme pour revêtir l’homme nouveau selon les indications de saint Paul (Ep 4, 22-23). Il porte alors l’habit de lumière et de fête pour suivre le Christ.
- Enfin, le parrain ou la marraine donnent au baptisé un cierge allumé à la flamme du cierge pascal qui représente le Christ ressuscité pour qu’il vive désormais en « enfant de lumière» (Ep. 5, 8).










L’évêque, le prêtre et le diacre peuvent baptiser. En l’absence de ministres ordonnés, un laïc mandaté par l’évêque peut aussi baptiser. En cas de nécessité, toute personne, même non baptisée, ayant l’intention requise, peut baptiser. L’intention requise, c’est de vouloir faire ce que fait l’Église en baptisant, et prononcer la formule baptismale trinitaire ; c’est extrêmement rare.
Le sacrement du baptême est pour l’adulte qui le reçoit (ou pour les parents d’un bébé) un acte de foi, le chrétien met sa confiance en un Dieu père qui a envoyé son Fils pour le salut des hommes et en l’Esprit-Saint qui agit dans la vie de chacun. C’est aussi une conversion, une nouvelle façon de vivre avec le Christ. En naissant, nous sommes créatures de Dieu, par le baptême, nouvelle naissance, nous devenons enfants de Dieu et l’Église s’engage à l’égard du baptisé qui entre dans une nouvelle famille à égalité avec tous ses membres : le peuple de Dieu, un peuple de prêtres, de prophètes et de rois. Par le baptême, nous renaissons dans le Christ et nous faisons partie du peuple de Dieu, c’est donc un sacrement administré une seule fois. « On ne naît pas chrétien mais on le devient.» affirme Tertullien, on devient chrétien par la foi et le baptême est la première étape sur le chemin vers Dieu.
Pour des raisons diverses, quelques personnes demandent la suppression de leur nom sur le registre de la paroisse. Au vu de l’Église, ce sacrement est irrévocable, on ne peut pas effacer son baptême parce que c’est une action de Dieu que l’homme ne peut pas modifier. L’Église doit faire mention dans ces registres de la demande de la personne qui souhaite être « débaptisée » mais elle n’a pas l’obligation d’effacer de ses registres le baptême de cette personne.
Il n’y a pas d’âge pour recevoir le baptême. En France, le nombre annuel de baptisés adultes de tout âge est en constante augmentation. La personne adulte qui demande le baptême le fait librement et en connaissance sur son engagement futur ; pour les petits enfants se sont les deux parents qui doivent demander le baptême et s’engager à lui donner une éducation chrétienne. Ainsi, l’Église prévoit une formation des parents pour préparer le baptême de leur enfant et les aider à comprendre que ce sacrement ne célèbre pas la naissance de leur enfant mais qu’il est la porte d’entrée dans la communauté de ceux et celles qui croient en Jésus et qui acceptent de vivre son message.
« Ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique ». Décret sur l’œcuménisme, 3. Le baptême est un sacrement commun à tous les chrétiens et Vatican II reconnaît que les baptisés dans l’Église catholique romaine ont un lien étroit envers les baptisés des autres églises chrétiennes.